Étape 2 : Comprendre votre rôle

Les expériences d’apprentissage intégré au travail sont des relations entre un établissement d’enseignement, un employeur et un étudiant. Pour que ces expériences soient réussies, chaque partie doit comprendre ses rôles et ses responsabilités.

Rôles et responsabilités

Pour qu’un stage d’AIT soit réussi, le collège ou l’institut doit s’assurer que l’étudiant est correctement préparé. L’établissement doit :

  • Élaborer et maintenir des programmes d’études pertinents qui reflètent les besoins des employeurs, y compris ceux d’ACC;
  • Fournir une formation pertinente aux étudiants;
  • Fournir des ressources adéquates pour les stages d’AIT;
  • Répondre aux besoins d’ACC en ce qui a trait au soutien;
  • Servir de ressource pour les étudiants pendant les stages d’AIT;
  • Coordonner avec l’employeur l’évaluation du rendement des étudiants pendant les stages d’AIT.

N.B. Collèges et Instituts Canada (CICan) est l’association nationale représentant les collèges et instituts. Ces ressources ont été développées par CICan et mises à la disposition des étudiants, des représentants des bureaux locaux d’ACC et de ceux des collèges et instituts. Toutefois, CICan n’assume aucune responsabilité à l’égard de la relation d’emploi légale entre l’employeur et l’étudiante ou l’étudiant, du versement du salaire par l’employeur à l’étudiante ou l’étudiant, ni de la gestion de la relation entre ces deux parties.

Pour qu’un stage d’AIT soit couronné de succès, le superviseur et l’étudiant doivent établir une relation efficace. L’employeur assume la responsabilité, comme il le ferait pour tout autre employé, pour la période du stage d’AIT, et l’étudiant accepte les responsabilités d’un employé. 

Afin d’augmenter la productivité de l’étudiant et de faciliter l’apprentissage, il est recommandé à l’employeur :

  • D’informer l’étudiant, dès le départ, de toutes les questions de confidentialité sur le lieu de travail et de veiller à ce que tous les accords de non-divulgation soient signés avant le début du travail;
  • De préparer les collègues et les autres membres du personnel à l’arrivée de l’étudiant;
  • De fournir à l’étudiant une orientation sur le lieu de travail, y compris une vue d’ensemble de l’organisation (énoncé de mission, produits, etc.), de l’agencement physique, du personnel concerné, des règles de sécurité et des fonctions ou tâches attendues pendant le stage;
  • De désigner un superviseur pour l’étudiant qui discutera avec lui des attentes du stage et, régulièrement, commentera son travail, y compris ses points forts et ceux qui doivent être améliorés;
  • D’aider les étudiants à fixer des objectifs d’apprentissage réalistes et leur offrir des possibilités d’apprentissage pertinentes;
  • De faire connaître à l’étudiant les ressources et le matériel pertinents;
  • De participer à la visite du lieu de travail ou aux mesures de suivi prises par l’établissement pour évaluer les progrès et le rendement de l’étudiant;
  • De réaliser une évaluation de rendement finale de l’étudiant au cours du stage, dont l’employeur est encouragé à discuter avec l’étudiant;
  • De discuter avec l’étudiant du sujet du rapport de stage et, si nécessaire, d’évaluer le rapport de stage s’il est considéré comme confidentiel.

Pour qu’un stage d’AIT soit réussi, l’étudiant doit se comporter de manière professionnelle dans toutes ses relations avec le personnel et les clients. Il doit respecter les modalités de son contrat et s’acquitter de ses tâches à la satisfaction du superviseur.

Cela signifie que l’étudiant doit :

  • Se conformer à toutes les conditions et règles qui s’appliquent à ACC;
  • Adopter un comportement éthique au travail;
  • Se fixer des objectifs d’apprentissage;
  • Travailler à l’amélioration de ses compétences scolaires, professionnelles et personnelles;
  • Préserver la confidentialité de l’employeur;
  • Accepter les commentaires et les suggestions d’amélioration de manière positive;
  • Participer à des visites sur le lieu de travail;
  • Résoudre les problèmes ou les questions qui peuvent se poser de manière rapide et professionnelle;
  • Informer l’employeur et son coordonnateur de toute préoccupation ou de tout problème lié à son affectation ou à son environnement de travail dès qu’un problème se pose;
  • Rester en contact avec son conseiller en AIT;
  • Suivre un programme de formation préalable à l’emploi avant d’entreprendre son premier stage. Cette formation vise à préparer les étudiants aux stages d’AIT;
  • Réaliser une évaluation écrite à mi-parcours et une évaluation finale;
  • Utiliser les systèmes Réseau de prestation des services aux clients, GC Cas et le système d’échange de communication intelligent.

Mentorat 101

Le mentorat est le jumelage d’une personne expérimentée ou qualifiée (mentor) avec une personne qui souhaite améliorer ses compétences (étudiant). Le mentor joue le rôle de modèle et soutient le mentoré en lui transmettant ses connaissances, ses ressources et ses conseils pour l’aider à améliorer ses compétences.   

Le mentorat n’est pas une activité passive. Il est très actif et exige des deux participants qu’ils interagissent et s’investissent. Il s’agit d’une voie à double sens : le mentor et le mentoré doivent se rencontrer et échanger des informations et des idées précieuses qui les aideront à progresser dans un domaine donné. Voici quelques distinctions importantes entre le mentorat et l’encadrement. 

Le cas commercial du mentorat

  • Environ 70 % des entreprises du classement de Fortune 500 disposent d’un programme de mentorat.
  • Les employés qui ont participé au programme avaient cinq fois plus de chances de progresser dans leur échelon de rémunération, et les mentors ont fait encore plus de progrès.
  • Les mentorés ont été promus cinq fois plus que ceux qui n’ont pas participé au programme, et les mentors six fois plus.
  • Les taux de rétention étaient significativement plus élevés pour les mentorés (72 %) et pour les mentors (69 %) que pour les employés qui n’ont pas participé au mentorat (49 %).
  • Les programmes de mentorat ont augmenté la représentation des minorités au niveau de la direction de 9 % à 24 %.
  • Les programmes de mentorat améliorent considérablement les taux de promotion et de rétention des minorités et des femmes – de 15 % à 38 % – par rapport aux employés non mentorés.

Mentorat ou coaching

Mentorat

Une association plus informelle axée sur l’établissement d’une relation réciproque et mutuellement bénéfique pour une évolution de carrière à long terme. 

Parler avec une personne qui a déterminé ses besoins avant d’entamer une relation de mentorat. L’accent est mis sur l’écoute active, la fourniture d’informations, les suggestions et l’établissement de liens. 

Il s’agit d’une approche autodirigée avec un calendrier déterminé dans lequel les participants ont des choix et établissent des objectifs ensemble. 

Encadrement

Une association structurée plus formelle axée sur l’amélioration du comportement et du rendement afin de résoudre des problèmes professionnels actuels ou de traiter des aspects particuliers du travail. 

Parler à une personne, cerner ses besoins et élaborer un plan d’action. L’accent est mis sur l’enseignement, l’évaluation et le suivi. 

Il s’agit d’une approche plus structurée, avec une perspective plus étroite, généralement plus précise et assortie d’un délai court. 

Conseils pour optimiser votre mentorat

Toute bonne relation de mentorat commence par un accord entre les deux participants. Ce document formalise l’engagement dans la relation de mentorat. Les éléments comprennent les objectifs individuels, le contenu de l’apprentissage, le calendrier des réunions et les méthodes de communication.

Veillez à prévoir suffisamment de temps pour rencontrer votre mentoré. Assurez-vous de lui fournir toutes les ressources dont il a besoin pour accomplir les tâches qui lui sont confiées. Cela vous permettra de maximiser le succès de la relation. 

L’écoute active est une compétence importante pour un mentor, alors arrêtez-vous, concentrez-vous et écoutez. 

Renseignez-vous sur ses intérêts et ses aspirations au travail et en dehors du travail. Faites de votre mieux pour les comprendre. 

Trouvez un équilibre dynamique entre le soutien et le défi. Encouragez la prise de risque et l’exploration d’idées novatrices et originales. 

Favorisez un environnement où les commentaires sont la ressource la plus précieuse. Rendez à César ce qui est à César, renforcez les bons comportements et donnez des conseils sur la manière de gérer les projets qui posent problème. Laissez également à votre mentoré la possibilité de vous faire des commentaires.

Offrez à votre étudiant des possibilités de réseautage et aidez-le à acquérir les compétences dont il a besoin pour bâtir un réseau professionnel. Emmenez-le à des conférences et présentez-le à des personnes qui peuvent être des ressources précieuses ou de futurs collaborateurs.

Il est important que le mentor soit un modèle de professionnalisme. Cela implique de veiller à ce que les discussions entre vous et votre mentoré soient sûres et confidentielles (si nécessaire). Créez un espace sûr pour que les mentorés puissent poser des questions et discuter de leurs préoccupations.

Tout le monde n’a pas l’occasion d’être mentor. Soyez fier des réalisations de votre mentoré et aidez-le à surmonter les difficultés. N’oubliez pas que votre mentoré peut devenir un collègue très spécial et le rester toute sa vie.